figure libre 13

Je me suis jeté  ou plutôt écroulé dans cette combe ombreuse profonde et silencieuse... fougère arborescente et lilliacée mêlées, c'est vraiment la seul chose importante qu'il me soit arrivée ces dernières années... M'enfuir et me tapirs  sur ce lit de mousse verte, humide et odorante, isolé du monde, seul,  pas un bruit rien que mon sang qui palpite au creux de ma gorges, il me monte au nez des odeurs d'enfance des moments d'insouciance. Je me souviens de ce ruisseau ou un bateau fait d'écorce et de quelques ficelles voguait a toute vitesse au milieu des libellules et autres drozophiles. il y a cet homme qui aurait pût être mon père a mes cotés. Un demi siècle après, je sens le poids des années, tant de fatigue accumulée de déception, de lassitude, d'amertume... Aujourd'hui  je me contente de peux, toujours moins dans une économie de sentiment, reclus dans un coin sombre, souvent aphone mais aussi trop souvent en colère surtout contre moi incapable par lâcheté de confort de tout planter là et me sauver... Reprendre vie au bord d'une plage, être juste un petit grain de sable doré ballotté dans le flux,  le reflux des marées océane !...