Charlie

Coupé en quatre
Athée je veux être incinéré et jeté à la mer devant la Corse au large de Capo DI Feno
Muslim enterré nu et lavé par toi puis enveloppé dans un linceul sans couture
au fin fond dans la vallée de la Tassaoute, Juliette guidera vos pas
Chrétien a Giens un creux de ma famille dans ce jolie cimetière marin gardé par un poète Français.
Juif (du côté de ma mère même si c'est pas vrai) dans le cimetière du mont des oliviers celui 
qui regarde Jérusalem et toutes les religions 
Vous pourrez poser sur la stèle tous les plus beaux cailloux du monde...et repartir en paix 

Univocité

La nuit froide glace l'enveloppe construite autour de moi
Je n'ai rien fait pour te garder cette nuit, 
celle qui précède du néant et me rend amnésique sourd...
Univocité... Et si le centre était le cœur !
Retrouver la mémoire de l'instant perdu 
l'équilibre et marcher sans fin

Héla et le train bleu

Je venais de quitter l’institut Finlandais 60 rue des Ecoles avec encore, une énième expo sur le bois et le développement durable… mais aussi un cour métrage étonnant ou une danseuse lascive se glisse sur des meubles en bois et dans une piscine vide….
Il faisait froid trop froid dans les rues de Paris pour faire du shoping. Je m’engouffrais dans le métro Odéon, direction Châtelet les halls et j’arrivais en moins de deux a la gare de Lyon par la ligne 14, quelques hésitations plus loin et constatant que mon train ne partirait définitivement pas en avance, je me décidai a pousser la porte du « train bleu » Un souffle bienvenu de chaleur électrique m’enveloppa dés l’entrée. Une grande black brune a perruque habillé de rouge, m’accueilli et me conduisis d’un pas décidé vers le fond de l’établissement, et me voilà collé a une table étroite engoncé dans mon pardessus et mon pâchemina noir noué autour du cou, coincé entre un étudiant absorbé par son mini ordi «acer» et un africain noir d’ébène vêtu d’une parka verte moulante et ânonnant une langue étrange… Je commande un chocolat chaud à 4€10 !  L’étudiant nous quitte et je me lève de ma chaise pour la banquette qui me fait face. Elle, je la remarque immédiatement a son accent familier, elle parle Anglais avec ce délicieux soupçon d’orient, empli de miel et de saveurs épicées, d’odeurs de cèdres et de chaleur intime… cette accent réveil, a chaque fois, un sentiment particulier, comme un plat familier venu de mon enfance … je l’écoute avec délice !
Mon chocolat est trop sucré, le lait est coupé avec de l’eau !… font chier c’est cafetier! Rien a voir avec celui « d’Angélina » sous les arcades rue de Rivoli (au 226) ! Le garçon de café attend d’être payé !... Je cherche au très fond de mes poches quelques euros pour payer ce serveur empressé qui me lâcha devant tant de contorsion a régler sa note, « que bien souvent, a cette table ils partent tous sans payer … »
Elle sourit moi aussi... et je lui dis que j’adore son accent Libanais… et voilà c’est parti…!
Je lui parle de Farid El Atrache, Oum Kaltoum… que mon moyen orient a moi commence a İstanbul puis les berges du Nil et s’arrête a Jérusalem que je ne connais ni la Syrie ni le Liban … nous parlons de l’Islam, de la guerre je lui dis que je ne suis pas un politique que je préfère les Soufis …
je lui parle du Maroc de ma conversion par Amour... Muslim … ?
j’ai oublié de lui dire que je m’appel Omar !
Elle arrive de Marseille ou elle a présentée un film, et si j’ai tout compris, raconte « a la façon documentaire » l’exode forcé des musulman de Crête (ou de Grèce) qui partirent vers le Liban la Syrie la Jordanie et même la Lybie…
Très vite j’ai compris qu’il s’agissait là d’une partie de son histoire.
Elle se nomme Héla qui veux dire bienvenu…
Tiens je croyais que c’était « Marabá » !
Marabá veux dire salut … moi c’est Héla et vous !...
Elle me laisse un cd de son film avec sa carte… je lui griffonne mon email.
Le grand black a la parka verte doit s’impatienter, il disparait pour fumer une Marlboro
Elle dit l’avoir rencontré sur son chemin, qu’il l’a aidé a venir jusqu’ici et pour le remercier lui a offert un café… « Je suis venu de Marseille en avion et ma sœur par le train arrive du Danemark pour me voir ! Vous vous rendez compte du Danemark ! »
A bien y réfléchir venir du Danemark par le train ça doit être long très long… après coup je ne suis pas sur d’avoir tout compris ! Mais sa sœur l’adore c’est évident.
Deuxième Marlboro pour le guide… qui décide enfin à s’éclipser !
Elle le remercie poliment et je lui sert la main … je sens immédiatement un soulagement envahir Héla elle me raconte qu’il lui a proposé de coucher avec elle quelques instant avant ma venu !
J’ai 40 ans… et lui a votre avis ! 20 ans… non 26 ! Je me sent coupable… you understand !!! Je la rassure et lui dis qu’elle ne doit nullement se sentir coupable et que ce garçon n’est pas « intégré » et en plus doit etre surement dans un désert relationnel qui n’a rien à voir avec elle… Je me demande si sa voix ne trahissait pas quelques regrets pour ce jeune éphèbe arrogant a la peau mat et sombre… !

Nous parlons géographie elle dessine une carte de la Syrie du Liban de la Palestine (sans jamais parler d’Israël) elle place Jérusalem, Damas, Alep que je croyais au bord de la mer … elle dessine « son territoire a elle » ses lieux lui sont familier elle les évoques avec un plaisir qu’elle a peine a dissimuler …. Et bien sur j’évoque le dernier Michel Houellebecq. « La carte et le territoire » impossible de ne pas le voir, il trône devant moi a l’envers sur la table en formica, a coté de la tasse vide de chocolat et de sa cuillère maculée de cacao … 17H30 ! Mon train part dans 10mm …
Je m’extrais avec difficulté de ma place repoussant table et chaise…
Trop vite je lui dit au revoir, un instant j’ai envie de l’embrasser de respirer son parfum… trop vite je lui serre poliment la main …. trop vite j’emporte avec moi toutes tes odeurs d’orient et ton accent délicieux ….Ce soir je regarderai votre film et a la manière d’un géographe je vous enverrai ces quelques mots.
 Je vous laisse à la vie Parisienne a votre retour vers Dubaï... pour reprendre ma lecture de « la carte et le territoire ».
Au revoir Héla, faite de beau voyage !

Patio

Il y a des jours de lumière ou le ciel se caresse a la terre.
l'air devient plus dense et les grains de poussière
autant d'étoiles légères.
Il y a aussi des aspirateurs a photons, a lumière
qui puise dans le ciel force et bonheur.
Tous les patios des riads
sont des fenêtres d'amour
ouverts sur nos coeurs ...
apaisés !

figure libre 14 ..... Ost

je cherche dans la penombre l'âme de mon âme
celle qui fit briller les yeux de mon pére
dans le delicieux ruisseau du sang bleu de nos vies.
les yeux gris de ma mére soumise et écartelée
dans les affres profondes d'une education trop sévere .
ces soeurs abandonnées sur le chemin des errances
d'une vie disloquée emplie d'aigreur et d'acide .
je suis comme ces gueux dans une ost immonde
faite de fatras, de sang mélé, de boue sechée,
je m'enfonce dans les bois pour cacher mes défaites,
je ne suis qu'un guerrier, cherchant aucune gloire de ses méfaits passés.


figure libre 14 ..... l'angle mort

L’angle mort est a la vie ce que la rouille est a l’acier
Corrosif et sans fin
C'est un non lieu ou tout se perd
Il n’y a rien de pire que ce triangle noir
Ou le regard bute sur une surface mate
Rien en retour pas une miette pas une once de lumière
Du néant sans vie sans cris
Juste un espace invisible
Une fin sans deuil, sans brassard noir, ni messe
Car ici tout est dit !

figure libre 13

Je me suis jeté  ou plutôt écroulé dans cette combe ombreuse profonde et silencieuse... fougère arborescente et lilliacée mêlées, c'est vraiment la seul chose importante qu'il me soit arrivée ces dernières années... M'enfuir et me tapirs  sur ce lit de mousse verte, humide et odorante, isolé du monde, seul,  pas un bruit rien que mon sang qui palpite au creux de ma gorges, il me monte au nez des odeurs d'enfance des moments d'insouciance. Je me souviens de ce ruisseau ou un bateau fait d'écorce et de quelques ficelles voguait a toute vitesse au milieu des libellules et autres drozophiles. il y a cet homme qui aurait pût être mon père a mes cotés. Un demi siècle après, je sens le poids des années, tant de fatigue accumulée de déception, de lassitude, d'amertume... Aujourd'hui  je me contente de peux, toujours moins dans une économie de sentiment, reclus dans un coin sombre, souvent aphone mais aussi trop souvent en colère surtout contre moi incapable par lâcheté de confort de tout planter là et me sauver... Reprendre vie au bord d'une plage, être juste un petit grain de sable doré ballotté dans le flux,  le reflux des marées océane !...

Ministére des fumées

Adieu vacances, voyages, safari et shopping au bout du monde, il vous reste la Corrèze, le massif central, le plateau des milles vaches, le tour du pâté de maison en petite foulée ... un volcan se réveille en Islande et la moitié du monde reste cloué au sol privé d'ailes ...
Il tourne en rond le voyageur immobile, fustige la mauvaise organisation d'un système que l'on devine saturé... Il va bien falloir changer tout ça et renouer avec le voyage de proximité aurait put dire Trigano ... alors, a quand les spots tv pour voyager prés, a l'instar du ministère de la santé qui vante les bienfaits des fruits de saisons... Nous pourrions avoir le ministère du développement durable qui lui clamerait le voyage à vélos, la basquette bio, le bateau à rames et la voiture à pédale ... Le tout pour désengorger ciels, aéroports et diminuer l'empreinte carbone ! Moi je connais une voiture qui marche a l'air comprimé ... Gonflé le mec ! Et pour revenir à nos aéroports vidés de leurs substances J'ai adoré ce pilote qui disait que "l'avion est un moyen de transport rapide pour des gens pas pressés"
Nous vivons une époque formidable

L’architecte qui murmure a l’oreille du maçon

Dans les réunions de chantier n’avez vous jamais essayé de faire entendre raison à un maçon récalcitrant et réfractaire a l’angle droit, inapte a la lecture des plans aux courbes sensuelles et a la plinthe en retrait, fâché avec les niveaux et la pause du carrelage, autiste a tout planning. N’avez-vous jamais rencontré un menuisier aluminium qui au dernier moment oublie d’encastrer le rail de la baie coulissante … l’électricien qui a la rainureuse vous scie une fine cloison de brique pleine… a l’horizontale, et qui lorsque l’éclairage extérieur disjoncte le télé s’eteind ! Le plombier qui innonde le rdc de votre dernier projet la veille de la pose du plancher bois collé ( et non flottant ) ! le menuisier bois, prince du batiment qui reinvente a chaque rdv le tenon et la mortaise et qui systematiquement arrive une 1/2h en retard ... le peintre qui pete un plomb une semaine avant la reception … bienvenu dans le monde secret de l’architecte d’interieur… zen pas de stress… j’aimerai vous dresser un inventaire exhaustif des mesenvatures rencontrés mais la liste serait longue et puis ce serait plus sympa de partager nos expérience …
Et si vous connaissez un « chuchoteur » capable d’assister a nos reunions de chantier pour aider nos artisans-desocialisés a guérir je suis preneur !

Ministere du (bon) gout !

Platon nous appris que le beau devait être la splendeur du vrai ...
Mais qu'en est-il du beau, du bon, du goût !…
Essayons d’en redéfinir les contours !
Loin de vouloir reposer le problème de l’universalité du jugement
esthétique, il me semble nécessaire de tenter de rappeler là subjectivité du goût …. J’aime à l’évoquer comme notre capacité à distinguer les qualités des défauts ou, à l’inverse comme le disait Alain « Le mauvais goût n’est, peut être, que la passion d’orner pour orner » ... et voilà comment on se retrouve dans les pages jaune à la case ornement !... Pour la bonne cause certes puisqu'il s'agit du bon goût ! Mais cessons notre verbiage et allons au fond !....
J'aime à dire que l'architecte d'intérieur raconte des histoires,
des histoires d'hommes, de volume, de couleurs, d'ombre et de lumière, d'usage, de concepts ...
Une espèce de chorégraphe élaborant des stratégies pour le plaisir des sens, un esthète intérieur des dialogues de l'âme…. Bachelard élabora des stratégies sur le temps, E.T.Hall régla les relations humaines, Palladio se pencha sur "l'espace" comme vecteur de luxe dans un mode classique, Leonardo de Vinci défini l'homme comme le centre du monde, Fibonacci les nombres pour écrire au plus que parfait… et Stark réécrivit l'histoire dans un shaker incroyable, mélangeant tout en effaçant les repères… toujours plus... Le baroque côtoie le Skaï, la fourrure le béton, Louis XVI le polyvinyle de chlorure...
Et si le beau c'était continuellement d'être, d'écrire, de concevoir à la limite du mauvais goût...
Nous vivons une époque formidable

Ministère du virtuel

aux architectes d'interieur et uniquement !

Il y a très longtemps, les hommes pour communiquer ou écrire
laissaient des traces dans le sable, gravaient le fond de leurs
grottes, dessinèrent sur des tablettes d'argile ou mieux du papyrus ...
Pour transmettre ces traces, ces signes, ces écrits, ils les déposèrent dans des jarres de terre crues ... Les empilèrent ensuite dans des grottes... puis 2000 ans après, dans de vastes espaces nommés Médiathèques ... Lieux de mémoire par essence, aujourd’hui presque muséal ...
Mais comment nommer le meuble qui demain ornera nos salons?
dirons nous... emailothèque, virtuelothèque... iphonothèque ?!
Iphone .... la fonction crée l'objet. Voilà comment une petite tablette noir, miroir de notre temps, bourrée de technologie et d’intelligence, finit par détrôner nos bonnes vieilles bibliothèques aux étagères courbées par le poids des années, d'accumulation et d’amour...
Bien sûr me direz vous “excellent pour les arbres, très bon pour la couche d'ozone” ...
Mais le meuble disparu, remplacé, vidé de son sens, il ne resta plus dans nos “interiors design” zen et minimalistes qu'un écran noir ultra plat, des télécommandes à usage multiple et des fauteuils moelleuuuux... Ouf, en voilà un qui a de l'avenir et qui sera impossible à virtualiser !
Nous vivons une époque formidable !

Ministère des humeurs.

aux architectes d'interieur et uniquement!

Vous avez tous un jour imaginé, conçu et construit un de vos projet autour du lieu le plus intime de nos maisons ... j’ai cité les toilettes !!!
En effet un fois le réceptacle de toutes nos humeurs parfaitement implanté, vous pouviez dimensionner les gaines et autres boyaux organiques et naturellement, cuisine, salle d'eau, chambres, séjour, par esprit grégaire, venaient si accoler ... Un petit couloir, quelques portes étroites et youpi! nous avions presque fini, après, ce n'était que sensibilité et préoccupations de savoir comment le plafond et les murs devaient se raccorder ...
Ca c'était sans compter avec les nouvelles règles handicapés,...
ne vous méprenez pas, les handicapés sont nos amis ... mais même si nous devons tous nous préparer à veillir, je ne pense pas que nous finissions tous "aveugles sourds amnésiques et en fauteuils roulants" ...
Aujourd'hui nous concevons des bâtiments pour handicapés... accessibles aux valides ! ...
Oui la règle a changé ! vous ne pouvez plus concevoir vos projets avec pour centre les toilettes .... mais autour d'un fauteuil à roulettes qui a pour giration un cercle de 1m50 ....
Alors chers confrères et autres designers affûtez vos compas, élargissez vos espaces et augmentez vos budgets !
Nous vivons une époque formidable...

polyamour ... j'adore !

Notre société est en mutation constante et notre capacité d’adaptation mise a l’épreuve chaque jour… 
La preuve ce matin sur France info, « le bruit du monde » comme j’aime à la nommer, une brève se glisse à mes oreilles engourdies « connaissez vous le polyamour », je remets mes neurones en place me frotte les yeux et monte le son…David Abiker décrypte une tendance nouvelle.... je l'adore celui la ! ..... qui pourrait faire des ravages grâce aux nouveaux moyens de communication. Pas de polygamie pas d’échangisme, mais une façon d’aimer plusieurs personnes à la fois !! et pour une fois ce n’est pas un homme qui s’exprime …Françoise Simpére… Le problème, c’est de renoncer a être possessif jaloux exclusif bref renoncer à l’égoïsme…  Je reste rêveur et me lève pâteux pour me faire un café tartines… Deux ou trois clics après et quelques miettes sur mon clavier profilé aluminium, je découvre une nouvelle tendance pour se loger « l’habitat groupé » ! ( je recite ) si la crise du logement vous concerne, si vous désirer retrouver de la convivialité et réduire votre impact sur la planète alors, il est temps d’envisager « l’habitat groupé ». Ce mode de vie permet de respecter l’espace privé, tout en restaurant l’esprit de coopération qui existait dans nos villages d’autrefois. Le principe est simple ; il s’agit de mettre en commun des biens, des équipements, ou des compétences afin de créer un habitat écologique et chaleureux ….. !!!
Je vous vois d’ici vous demandez, "mais tonnerre de brest" pourquoi ces sujets l’interpellent ... et si cela as une quelconque relation avec l’architecture ou l’aménagement !!!!?
Vous touchez du doigt car il s’agit dans les 2 cas de l’abandon des valeurs liées à notre instinct de propriété et dans ce que nous avons de plus intime !  cela devrait modifier fortement la conception de nos habitats....... je vous promets d’y réfléchir mais en attendant
Partageons donc nos maisons, nos lave-linge, nos lits, nos voitures, nos femmes et nos amours …. 
Nous vivons une époque formidable !  Certains redécouvrent Woodstock d'autres la nudités ou encore vont a Marseille ecouter Deep Purple….!!!   une forme d'éternelle recommencement !  ..... mais ou est ma bouteille d'evian !

élasticité

Comme il est drôle de vérifier l'élasticité du monde.
Dans le hall anonyme, voir impersonnel du nouvel aéroport de Casablanca ... un p'tit bout de chou haut comme trois pommes joue à courir en cercle concentrique autour de sa mère. Regard tendre attentif, au centre de ce pivot. Il court de plus en plus loin, court à se faire peur testant ce moment délicieux ou le cri rassurant de sa mère sera comme une bouée..... Je ne peux m'empêcher de penser à Camille ... L'Australie, la Nouvelle Zélande ! Il ne pouvez aller plus loin pour marcher sur la tête et vérifier l'élasticité de ses racines ! Pourvus que ses fondations soient profondes et qu'il nous revienne plus solide qu'un roc ...

matin

Le vent arrive du Nord régulier et constant
il balaye doucement la médina poussiéreuse et blanche d’azemmour
il fait doux en ce matin d’août
les maleems dorment encore et le chantier dans un joyeux désordre laisse apparaître les taches arrêtées la veille
les outils à l’arrêt sont les traces du labeur à reprendre
ici le temps est lent
matin blanc
comme si le blanc
était la couleur du lent
matin lent
je n'ose a peine réveiller le temps

Figure libre 8

Quand les ressources sont rares, le conflit n’est jamais loin !
Avant ils se battaient pour l’eau le sel les diamants l’or ou le pétrole
Ils savaient pourquoi les querelles naissaient.
Mais cette terre de Judée et autre Palestine
Cette terre sacrée serait elle devenue aride de spiritualité ...
Ces gens là monsieur ne croient plus en rien
Même pas à la destinée divine ou la colère des dieux !
Ces gens là monsieur ne possèdent rien mais personne ne les possède et croyez- moi ils marcheront sur l'eau à nouveau !
Monsieur, mais que fait Abraham, la tête à Médine et le pieds à la Mecque ? Monsieur ecoutez moi !

Figure libre 7

Il en rêve encore les yeux mi-clos de cette femme aux seins maternels et aux fesses callipyges. Ce matin, il s’est levé de très bonne heure juste après le premier appel du muezzin. Des ablutions rapides un thé vert très sucré quelques galettes de blés gris, il met les choses en ordre sur l’autel de sa vie. Baise la photo de sa mère relit une dernière fois la sourate de la vache et rêve en silence aux vierges promises les yeux tournés vers l’Est
Prendre l’escalier étroit, se baisser sous la porte basse et sortir dans le matin naissant. Il longe les murs des ruelles étroites de la vielle médina sort par la porte du Merzen déjà inondée de soleil. Le grand taxi l’attend Mercedes déglinguée d’avoir trop roulée sur des pistes défoncées. Il a les yeux ailleurs il voit sans regarder sans parler sans entendre, il a tout appris par cœur a regardé cent fois avec ses frères la vidéo du passage au check point puis la route asphaltée cernée de barbelée les collines de Jérusalem la médina qui décent en dédale coloré vers l’esplanade du rocher …

Éternel et divin … Qui sème le désir récolte l’oppression …
Il est au-dessus du mur le regard fier de celui qui n’a rien, que son cœur à offrir…
Éternel et divin … La colère de ceux qui non plus rien
Ses cheveux d’ange brillent dans le ciel bleu
Éternel et divin … Ceux qui ne croient plus au lendemain

Sa poitrine résonne très fort des battements de ce cœur qui ne bat que pour un nom, une terre, il respire avec difficulté la poitrine scindée d’explosif, un mélange de glycérines et de bille d’acier. Il est au bord du vide, il entend son sang qui comprime ses tempes, il prononce le mot clé « Allah Akbar » avant de se jeter sur la foule …
L’explosion est ténue presque étouffée, son corps frêle a absorbé la violence du choc avant de restituer sa force et de tout disloquer, ses poumons dans un dernier souffle ont craché ce sang rouge, il s’est répandu horizontal à la vitesse de la lumière éclaboussant la foule de sa haine éternelle … Un vol de colombes a traversé le ciel bleu.
Après une seconde de silence une plainte s’éleva de la foule à genoux, collective et tenue … Puis des hurlements, des regards implorants, des larmes de sang.
Des hommes se relevèrent hagards et hiératiques, statues momifiées de douleur et de haine … Et cette odeur de chairs brûlées qui emplie tout sur la place sacrée.
Puis il y eu la première rafale d’arme automatique et l’enfant mort au pied des oliviers caché à l’ombre de son père dans le creux du muret, un filet de sang bleu au coin des lèvres …
Ce sang, cette terre, cette poussière serait-ce là le sens de la douleur du monde ?

EXCES DE VITESSE lettre au prefet de la republique

Monsieur le Préfet .

En bon républicain, je sais pertinemment qu’il y a une limite à toutes choses, mais.... Recu ce jour, votre contravention du 16 juin 2008 pour un excès de vitesse de 96 km/h au lieu de 90, ramené pour aléas techniques à 91… soit 45 € pour une dépassement de 1 km/h si paiement sous 15 jours, 68 € si paiement > à 15 jours et 180 € si paiement > à 45 jours… voir plus… Je veux bien admettre que mon identité, mon statut social et mon immatriculation très au sud de la Loire méritent peu de considération, alors permettez moi de vous ecrire que cette contravention pour dépassement de 1 km/h est scandaleuse, méprisante, et n’incarne en rien l’idée que je me fais de l’Etat. Je veux bien admettre que nos gestionnaires et gardien de l’autorité publique sous le joug de tribuns politiques sont , grace a des machines automatique performantes , devenu bien malgré eux des acteurs  sans discernement et autoritaires de l’état !.. mais que cela puissent amener, à ce déni d’individualité, a verbaliser un citoyen pour un dépassement de 1 km/h sur nos routes encombrées …. me laisse un gout amer, j’effleure l’envie soudaine de joindre a mon courrier ma carte d’electeur en confettis serrés. Je ne peux me résigner à vous payer cet octroi que sous la contrainte...  J’ai un plus de 50 ans, un peu d’embonpoint comme ma voiture d’ailleur (à quand un impôt sur les véhicules de + 2T ?), j’ai 3 enfants, suis marié, etc…, je vis et roule en bon père de famille suivant la formule consacrée…Ne suis a priori nullement un delinquant du volant et d'ailleurs . Certes ma vue baisse, ce qui n’est pas à mon avantage… surtout pour regarder sans cesse l’aiguille de mon compteur de vitesse , J’exerce mon metier en profession libérale et roule, j'en suis bien désolé pour la couche d’ozone, plus de 25 000 km par an… je serai donc forcément récidiviste et soumets  à votre réflexion les arguties suivantes :
• La multiplication des signes n’est-elle pas accidentogène, y compris la signalisation routière ?
• La pollution visuelle le long de la route n’est-il pas un facteur d’inattention ?
• A quand des récepteurs infra-rouges dans nos voitures qui en commanderaient automatiquement la vitesse ?
• A quand sur l’aire toulonnaise des transports en commun digne de ce nom ? en gestation depuis 20 ans et pour lesquels l'Etat a été bien plus généreux qu'ailleurs ?
• Cette répression a tout pris dite « tolérance 0 » n’entraine-t-elle pas une recrudescence des conducteurs sans permis ? donc sans assurance... ce sont bien souvent nos artisans pour qui, rouler vers leurs clients est leur seule survie.
• Le nombre de morts ou blessés sur la route n’est-il pas stable depuis l’origine de la voiture ? toute proportion gardée !  Ne serai-ce pas le nombre de voitures qui serait en cause ? proclamer donc une loi, comme pour la natalité en Chine, exigeant un seul vehicule par foyer fiscal !
• ce systeme d’imposition deguisé ne devrait il pas etre remplacé par une vignette ? cela aurait au moins l ‘avantage d’etre republicain mais aussi de permettre des economies structurelles tres importantes ... moins de radar et de "gens en armes automates" derrieres, mais des gendarmes enclins au dialogue au discernement et a la pédagogie, formés a evacuer stress et tensions . Mais la vignette cela me rappel Giscard et ma premiére  4L !
• Adopter le concept "slow-food" et par conséquent supprimer toute ligne droite, ce qui devrait permettre de ralentir le trafic…
• L’automobiliste source de revenus sans fin, pigeon convenu, toujours en faute et résigné à payer ne devrait il pas en fin de carriere recevoir une médaille genre « contributeur au trésor de la republique »
• Supprimer biéres vins et autres alcools de toutes stations-services veritable invitation a une forme trés violente de délinquance routiére. Être moins hypocrite en sorte !
• Supprimer les autos, internet, le téléphone portable, les autoroutes, les gares routiéres  ….et remettre en fonction les "relais de poste" mais aussi  favoriser le retour de l’âne et autre mulets sur le sol Français ?
mais assez de verbiage revenons  brutalement a mon pv ... allez vous serieusement me taxer de 45€ et me supprimer quelques points ?… une réponse de votre haute autoritée avant le 1er juillet me serait agréable .
dans l’attente de vous lire 
acceptez monsieur le Préfet, contre un exces de vitesse, un exces de zele d’un pigeon voyageur en réelle colére .

figure libre 6

Devant il y a le trait de la double route droite, long ruban noir taché de blanc. Au bout de la route a l’entrée ouest de la citée, flotte suspendue à 30 m au-dessus du port , l’autoroute urbaine qui déverse son flot incessant de bolides a l’aérodynamisme parfait, moteurs assoiffés d’essence et de carbone. Dans l’entrelac sinueux des voies rapides se dresse soudain un trait de lumière entre un monde finissant et avenir incertain. Il se voyait habité d’une élévation divine, accomplissement céleste d’un ego démesuré . Afficher sa puissance, mais n’être tout compte fait qu’un pauvre signe ostentatoire d’une société arrogante. Mais cette trace céleste est faite par des hommes qui œuvre au bord du vide empilant savoir faire, courage, ténacité et technique . Ces hommes-là sentent le musc, la sueur, la force et la fierté des hommes généreux qui donnent sans compter. Ceux-là seuls comptent à mes yeux. Et puis il y  a la matrice est en acier, machine complexe faite de vérins de pistons et crémaillères, un béton fluide s’y répand avec un plaisir non dissimulé, il a un aspect presque plastique unique de ces mélange moderne dits autoplacants. Le moule est ovoïde parfois fusionnel ou élancé toujours courbe…. Cette courbe qui se tend vers le ciel mue par de forces invisibles. Au 24e étage cette courbe m’attire, attise tous mes sens, j’halète silencieux devant tant de beauté. Je tends ma main, ma paume ouverte et enfin … Je caresse ce béton généreux. Il est doux soyeux chaud, je sens ses muscles tendus sous son duvet poudreux. J’en ressens la tension et l’effort contenus . il n’est plus béton froid mais chaleur sensuel d’une femme maternelle.

figure libre 5

Son voisin, un gros gras grisonnant mâchouille un chewing-gum chlorophylle, il le saisi entre pouce et le reste l’étire en de long filament, vert delavé, baveux …

figure libre 4

Un train silencieux fait grincer ses freins au bord du quai, il grimpe dans le long tube d’acier, jette un dernier regard à l’homme emmitouflé de polymère bariolé. Chercher sa place si possible côté fenêtre, il aime être assis dans le sens de la marche coté droit. Son wagon sent une drôle d’odeur de goudron et de sueur mêlées. Vaste espace dynamique où tout concours a la vitesse, lignes épurées graphisme horizontal répétition des signes couleurs assortie au ciel gris ! Il est aspiré par le vide, le tube se déforme, se déplace à la vitesse de la lumière, collé à son siège, derrière le verre épais du hublot étanche, des gouttent d’une pluie grasse glissent à l’horizontal, ses yeux se posent sur la voie parallèle, trait d’acier finement poli par le frottement des boggies. Il est ce trait parfaitement rectiligne entre deux points qui s’étire, la vitesse comme raccourcie entre deux temps parallèle, ubiquiste il est de tous ces lieux. Ce temps a sa musique, binaire répétitive et étouffée, cris feutrée dans le vide. Le train un instant est suspendu au vide il passe sur un pont, structure en béton fluide, arcs tendus entre deux rives, deux mondes. Le fleuve est large vif bouillonnant, il rappelle à l’homme la force de la nature, un instant le maître du temps sur son trait sidéral croise l’immuable de l’élément liquide, matrice de toutes vies. Un point une intersection sur une carte, des coordonnés dans l'espace. Son regard croise des yeux noirs. Elle ressemblait à Audrey Hepburn  , un visage doux, des yeux en amandes, une bouche étirée, une bouche pour sourire et rire a la vie, des pommettes saillantes, ses cheveux longs bouclés soyeux et souple encadrait un visage de madone italienne énigmatique et rare. Sa robe de coton gris large, haut plissé, laissait deviner des seins lourds majestueux et des hanches de reine, des jambes élancées gainées de cuir sur des bottines d’homme, elle a moins de vingt ans libre et légère … Elle est descendue a Avignon, je l’ai longtemps suivi des yeux, au bout du quai, elle a disparu avalée par l’escalier mécanique.

figure libre 3

Il pleut des cordes les caniveaux débordent, de rares voitures éclairent d’une lueur acide l’asphalte gris.
Emmitouflé dans son trench, il a quitté la rue traversé la grand place est entré dans la gare, son grand parapluie noir au manche d’ivoire fermé. Il s’assied sur ce banc ancré solidement au béton, banc d’acier et fonte mêlé. La haut très haut la verrière assemblage de métal de verre et de poussière. Plus bas les luminaires vasque évasées à la finition émaillées suspendu a un fil, l’éclairage est violent technique scyalitique de bloc opératoire. Le teint blafard et les ombres écrasées. Les luminaires se balancent au gré des courants d'air. un chuintement continu celui des ampoules électrise l'air il se perd dans l'espace vide .
À ses pieds imperceptiblement l’eau accumulée se repends, comme une épaisse coulée d’argent. Son trench son pantalon ses chaussures richelieu à bout fleuri tout cela suinte l’orage tropical. À sa gauche le guichet dans l’axe, l’accès au train. Un groupe de femme dans un silence religieux glisse vers les quais. Sur l’autre banc a sa droite dans la diagonale du guichet un homme hirsute à la barbe naissante emmitouflé de sacs plastiques somnole les yeux ouverts, le chien aussi me regarde. Regard en biais, surtout ne pas bouger et ignorer l'evidence pense l'homme. le grincement d’une porte mal huilée efface un instant ce triangle parfait. À l’horloge du guichet, il est vingt heure vingt, ce soir encore il se passera du bruit du monde . Il bouge une main se penche en avant promptement se lève et cours vers son destin.

figure libre 2

La mer gronde et crache son écume blanche sur cette plage immense l'homme est inquiet.
L’air est moite et son ciré jaune transpire dans ce matin brumeux
Il va, il vient ... repasse sur les traces de cette femme qui marchait à reculons
le talon fut léger et se perd sur le sable sec. La brise qui souffle en rafale à effacé la trace.
il est là, a l'intersection exact de cette hyperbole complexe. Mélancolie latente.
Un pécheur au loin à jeté sa ligne. Longue canne blanche dressait comme une sagaie dans ce matin épais.
L’air est lourd, un chien étouffe une plainte.
Le ciel gris la mer blanche l'homme en jaune s’éloigne enfin.
Le chien apparaît, fier carnassier la truffe noire les sens aux aguets
Il trottine à la limite humide de la marée montante.
L’homme en jaune s’arrête
Le chien s’arrête.
Le pécheur tend sa canne.
Le bruit du moteur est distinct
ronronnement familier d’un moteur bien huilé puis plus rien … Une portière claque !
Un éclair de soleil glisse sous les nuages
L’homme en jaune court sur la dune
Le fil se tend la canne se courbe
Le chien grogne poils hérissé applati sur le sol
Un eclair d’argent glisse sur le sable
deux portiéres claquent le bruit du moteur s’éloigne sous un soleil laiteux

figure libre 01

Sur le bord de la plage, la mer s’est retirée, doucement laissant des filets étincelants sous la lune,
sillons éphémères gorgés d’iode, tentacules esseulés sans vie … De son rocher humide, il s’est enfin levé
a marché jusqu’au phare laissant dans le sable la trace de ses pas lourds.
Il a longtemps suivi la grève entre bruyères et dunes . A l’autre bout très loin une ombre éclairée subrepticement par l’éclat intermittent du phare, entre cette ombre et lui une femme immobile scrutant l’horizon.
L’ombre se rapproche, lui s'éloignant de la femme oblique à travers dune, la femme bouge allonge son bras en direction de l’ombre, recule étouffe un cri qui se perd dans la brume …
L’alignement parfait se défait, la figure se déforme. Un triangle acère apparaît.
l’homme s’arrête au pied phare tapote sa poche en sort un paquet souple en éructe une clop à bout filtre
doucement son bras se tend vers sa bouche, le filtre effleure ses lèvres doucement, roule d’une commissure à l’autre,
il craque une allumette le souffre s’enflamme éclaire un visage au teint clair un visage doux lisse calme serein .
éclat dans la nuit .
l’ombre s’éloigne le triangle se referme le trait s’étire se tend vers l’horizon qui s’éveil.

de l'eau sous la coque

Je rêve éveillé sous mes draps fatigués
Ma couette bleu azur devient mer d’Iroise
Cap au sud dans le tonnerre qui gronde
La proue du navire s’enfonce dans les vagues
Je me sens océane liquide répandu à tes pieds
J ai longé l’Espagne…Plus loin émergeant de la brume
Les toits blancs longtemps espérés de Tanger.
À la barre de mon cotre qui craque sous le vent
Je me sens siroco souffle chaud effleurant tes cheveux
J ai hissé la grand voile , lancé foc et génois .

Je suis ton capitaine hirsute et fou d amour
Je t aime d’amour je t aime toujours

Le vent a forci les voiles trop tendus , j ai pris deux ris .
Les vagues sont blanches et se brise sur la proue
La houle par travers , le plat-bord sous l eau
L’écume salée me brûle les yeux .
Regarder plus loin vers les cieux
Mais où est donc la terre … Le port promis El Jadida !
La belle citadelle le bruissement des femmes
Voiles, rires sensuel et autres falbalas
Et toi mon île ou est tu ?
J attends ton signal un éclat dans la nuit
Un palmier comme amer une plage dorée
Un minaret dressé
Un signe de la tête.
Et toi où en est tu … mains fatiguées
Par le chanvre épais d’avoir tant bordées
Le dos courbé par le poids des années
Les yeux bleus délavés
Toujours prêt à rêver

Je suis ton flibustier commandant au long cours
Je t'aime d amour je t aime toujours

Il me manquera la mer les vagues sur la plage
Le ressac sans cesse... le crissement des mouettes
Le plaisir d’être à quai … de lâcher les amarres
Les poissons hors de l eau... la magie de l’étale
Ces crabes à mes pieds et de l’eau sous la cale
Et le vent, le vent qui cré tous mouvements
Le vent qui coure sur ta peau sur ton ventre dénudé
Et ce soleil qui brûle… déjouant tous les sens
Tu me prends dans tes mains… il est bientôt midi
Tu grignotes mon frein me laboure les reins
Le soleil se couche et j’étouffe tes cris
Je tangue sous toi et je m’apaise enfin
Je bois toutes les eaux salées , avale les océans
Liquide amiotique , il me pousse des branchies
Des écailles …je suis un poisson gras
Je nage dans l’écume et retourne chez moi .

Je suis ton amant celui du point du jour
Je t'aime d amour je t aime toujours