figure libre 3

Il pleut des cordes les caniveaux débordent, de rares voitures éclairent d’une lueur acide l’asphalte gris.
Emmitouflé dans son trench, il a quitté la rue traversé la grand place est entré dans la gare, son grand parapluie noir au manche d’ivoire fermé. Il s’assied sur ce banc ancré solidement au béton, banc d’acier et fonte mêlé. La haut très haut la verrière assemblage de métal de verre et de poussière. Plus bas les luminaires vasque évasées à la finition émaillées suspendu a un fil, l’éclairage est violent technique scyalitique de bloc opératoire. Le teint blafard et les ombres écrasées. Les luminaires se balancent au gré des courants d'air. un chuintement continu celui des ampoules électrise l'air il se perd dans l'espace vide .
À ses pieds imperceptiblement l’eau accumulée se repends, comme une épaisse coulée d’argent. Son trench son pantalon ses chaussures richelieu à bout fleuri tout cela suinte l’orage tropical. À sa gauche le guichet dans l’axe, l’accès au train. Un groupe de femme dans un silence religieux glisse vers les quais. Sur l’autre banc a sa droite dans la diagonale du guichet un homme hirsute à la barbe naissante emmitouflé de sacs plastiques somnole les yeux ouverts, le chien aussi me regarde. Regard en biais, surtout ne pas bouger et ignorer l'evidence pense l'homme. le grincement d’une porte mal huilée efface un instant ce triangle parfait. À l’horloge du guichet, il est vingt heure vingt, ce soir encore il se passera du bruit du monde . Il bouge une main se penche en avant promptement se lève et cours vers son destin.